Re: WELCOME TO LEBANON
Mar 5 Déc - 15:19
Liban: le Premier ministre Saad Hariri renonce à démissionner
Le Premier ministre libanais Saad Hariri est revenu ce mardi sur sa démission, un mois après cette décision surprise, selon un communiqué du gouvernement.
Revirement. Il n'est plus question de démission pour le Premier ministre libanais Saad Hariri, un mois après cette décision surprise qui avait pris de court le Liban et la communauté internationale. "Le Conseil des ministres a remercié le Premier ministre d'être revenu sur sa démission", a indiqué le gouvernement dans un communiqué lu par Saad Hariri lui-même.
LIRE AUSSI >> Liban: les paris réussis de Saad Hariri
Hariri s'exprimait à l'issue de la première réunion du gouvernement depuis cette démission choc, le 4 novembre depuis Riyad. Il avait alors invoqué l'ingérence de l'Iran et du Hezbollah dans les conflits de la région, où Riyad et Téhéran s'affrontent par procuration. Depuis, les deux camps rivaux au Liban - l'un dirigé par Saad Hariri et appuyé par Riyad et l'autre mené par le Hezbollah chiite et soutenu par l'Iran - cherchaient à trouver un compromis pour éviter au pays un nouveau séisme politique.
Le Premier ministre libanais Saad Hariri est revenu ce mardi sur sa démission, un mois après cette décision surprise, selon un communiqué du gouvernement.
Revirement. Il n'est plus question de démission pour le Premier ministre libanais Saad Hariri, un mois après cette décision surprise qui avait pris de court le Liban et la communauté internationale. "Le Conseil des ministres a remercié le Premier ministre d'être revenu sur sa démission", a indiqué le gouvernement dans un communiqué lu par Saad Hariri lui-même.
LIRE AUSSI >> Liban: les paris réussis de Saad Hariri
Hariri s'exprimait à l'issue de la première réunion du gouvernement depuis cette démission choc, le 4 novembre depuis Riyad. Il avait alors invoqué l'ingérence de l'Iran et du Hezbollah dans les conflits de la région, où Riyad et Téhéran s'affrontent par procuration. Depuis, les deux camps rivaux au Liban - l'un dirigé par Saad Hariri et appuyé par Riyad et l'autre mené par le Hezbollah chiite et soutenu par l'Iran - cherchaient à trouver un compromis pour éviter au pays un nouveau séisme politique.
A distance des conflits régionaux
Mardi, le gouvernement - auquel participent les deux camps - a réaffirmé ne pas vouloir se retrouver pris dans les conflits de la région. "Le gouvernement libanais, dans toutes ses composantes politiques, décide de se distancier de tout conflit, de toute guerre et des affaires intérieurs des pays arabes", indique le communiqué lu par Saad Hariri.Re: WELCOME TO LEBANON
Jeu 7 Déc - 18:00
Il y a un mois, l'Arabie saoudite forçait son protégé Saad Hariri à démissionner dans une tentative fracassante d'endiguer l'influence iranienne au Liban. Mais le résultat obtenu fut finalement contraire à celui escompté.
Non seulement M. Hariri s'est rétracté mardi, mais le coup de force de Ryad l'a paradoxalement poussé --avec ses rivaux libanais-- à afficher une image d'unité pour éviter un nouveau séisme politique dans ce pays traditionnellement divisé.
Lors du premier conseil des ministres depuis le coup du théâtre du 4 novembre, le camp emmené par le Hezbollah proiranien et celui dirigé par M. Hariri ont réaffirmé leur attachement à une --grandement improbable-- "distanciation" à l'égard des conflits de la région.
L'affaire Hariri, qui a tenu en haleine Libanais et chancelleries étrangères, est en effet une conséquence directe du bras de fer régional --du Yémen à la Syrie-- entre le royaume saoudien et la République islamique.
Au Liban, le Hezbollah chiite est ainsi honni par l'Arabie saoudite, qui le considère comme le bras iranien dans le pays.
Or, depuis 2016, le mouvement armé participe au gouvernement de Saad Hariri, longtemps enfant chéri de Ryad.
- 'On punira le Liban' -
D'après une source proche de M. Hariri, les Saoudiens, excédés, étaient prêts il y a mois à punir financièrement le Liban, qui compte sur les transferts de sa diaspora et son secteur bancaire.
"Lorsque Hariri est allé en Arabie saoudite (début novembre), il a reçu un grand choc", explique-t-elle, évoquant les circonstances d'une démission qui a surpris jusqu'à ses conseillers.
"Il croyait qu'il allait discuter de projets économiques. Il s'est retrouvé face à une liste de sanctions brandie (...) contre le Liban".
Ryad a menacé de "chasser 160.000 Libanais du Golfe, d'obliger les hommes d'affaires à retirer leurs investissements du Liban... Cela aurait été catastrophique" pour le pays, selon la même source.
Saad "Hariri s'est retrouvé au pied du mur", a ajouté cette source, affirmant que le Premier ministre avait bien lui-même écrit son annonce de démission, mais sur un ton visant à plaire aux Saoudiens.
"Il n'était pas prisonnier stricto sensu mais on lui a dit "si tu rentres au Liban, on te considèrera comme le Hezbollah et ton gouvernement comme ennemi. On punira le Liban comme le Qatar"".
En forçant M. Hariri à démissionner, "les Saoudiens ont voulu marquer leur détermination à repousser la percée iranienne au Levant", selon Karim Bitar, de l'Institut des affaires internationales et stratégiques de Paris (Iris). "Mais cela a produit un effet boomerang", note-t-il.
Aujourd'hui, "aussi factice, provisoire et fragile qu?il soit, ce rapprochement forcé entre les deux camps libanais est nécessaire et bienvenu, tant les risques sécuritaires et économiques sont réels", explique M. Bitar.
Une source diplomatique française a affirmé à l'AFP que Mohammed ben Salmane, prince héritier et homme fort de l'Arabie saoudite, s'était "rendu compte qu'il était allé trop loin" et que l'opération aboutissait "à un regain de popularité de (Saad) Hariri".
Un mauvais calcul qui a provoqué un rétropédalage, sous pression de Paris et de Washington.
Mais "les Saoudiens n?ont pas encore dit leur dernier mot et restent déterminés à rogner les ailes de Téhéran dans la région", prévient Karim Bitar.
- 'Prince pressé' -
Au coeur du bras de fer irano-saoudien au Liban: le Hezbollah, impliqué dans la guerre en Syrie auprès du régime Assad et accusé par Ryad d'entraîner les rebelles yéménites aux tirs balistiques -un des ces tirs a été intercepté par l'Arabie au-dessus de Ryad... le 4 novembre-.
"C?est au Yémen que les Saoudiens demandent des concessions, en exigeant que le Hezbollah retire ses conseillers militaires", selon M. Bitar.
Ryad a récemment accentué la pression, affirmant qu'il n'y aurait "pas de paix" au Liban tant que le Hezbollah conservait son arsenal.
Dans cette optique, il y a désormais une "réticence de l'Arabie saoudite à l'égard de Hariri". Ils ont "pensé qu'il serait capable de contrer le Hezbollah. C'est le contraire qui est arrivé", analyse une source diplomatique occidentale.
En "prince pressé", Mohammed ben Salmane "n'est pas un sentimentaliste", relève-t-elle.
D'après Karim Bitar, même "les plus proches alliés de l'Arabie au Liban craignent que l?intransigeance saoudienne ne coûte cher à l?économie libanaise sans pour autant affaiblir le Hezbollah".
Signe d'une volonté de protéger le Liban, la France, qui a joué le rôle du sauveur en "exfiltrant" M. Hariri de Ryad, organise vendredi une réunion de soutien au pays, en présence du chef de la diplomatie américaine Rex Tillerson.
Mais pour M. Bitar, si les "surenchères saoudiennes" se poursuivent, il est à craindre que rien ne puisse "protéger le Liban de cette montée des périls à l'échelle régionale".
AFP
Non seulement M. Hariri s'est rétracté mardi, mais le coup de force de Ryad l'a paradoxalement poussé --avec ses rivaux libanais-- à afficher une image d'unité pour éviter un nouveau séisme politique dans ce pays traditionnellement divisé.
Lors du premier conseil des ministres depuis le coup du théâtre du 4 novembre, le camp emmené par le Hezbollah proiranien et celui dirigé par M. Hariri ont réaffirmé leur attachement à une --grandement improbable-- "distanciation" à l'égard des conflits de la région.
L'affaire Hariri, qui a tenu en haleine Libanais et chancelleries étrangères, est en effet une conséquence directe du bras de fer régional --du Yémen à la Syrie-- entre le royaume saoudien et la République islamique.
Au Liban, le Hezbollah chiite est ainsi honni par l'Arabie saoudite, qui le considère comme le bras iranien dans le pays.
Or, depuis 2016, le mouvement armé participe au gouvernement de Saad Hariri, longtemps enfant chéri de Ryad.
- 'On punira le Liban' -
D'après une source proche de M. Hariri, les Saoudiens, excédés, étaient prêts il y a mois à punir financièrement le Liban, qui compte sur les transferts de sa diaspora et son secteur bancaire.
"Lorsque Hariri est allé en Arabie saoudite (début novembre), il a reçu un grand choc", explique-t-elle, évoquant les circonstances d'une démission qui a surpris jusqu'à ses conseillers.
"Il croyait qu'il allait discuter de projets économiques. Il s'est retrouvé face à une liste de sanctions brandie (...) contre le Liban".
Ryad a menacé de "chasser 160.000 Libanais du Golfe, d'obliger les hommes d'affaires à retirer leurs investissements du Liban... Cela aurait été catastrophique" pour le pays, selon la même source.
Saad "Hariri s'est retrouvé au pied du mur", a ajouté cette source, affirmant que le Premier ministre avait bien lui-même écrit son annonce de démission, mais sur un ton visant à plaire aux Saoudiens.
"Il n'était pas prisonnier stricto sensu mais on lui a dit "si tu rentres au Liban, on te considèrera comme le Hezbollah et ton gouvernement comme ennemi. On punira le Liban comme le Qatar"".
En forçant M. Hariri à démissionner, "les Saoudiens ont voulu marquer leur détermination à repousser la percée iranienne au Levant", selon Karim Bitar, de l'Institut des affaires internationales et stratégiques de Paris (Iris). "Mais cela a produit un effet boomerang", note-t-il.
Aujourd'hui, "aussi factice, provisoire et fragile qu?il soit, ce rapprochement forcé entre les deux camps libanais est nécessaire et bienvenu, tant les risques sécuritaires et économiques sont réels", explique M. Bitar.
Une source diplomatique française a affirmé à l'AFP que Mohammed ben Salmane, prince héritier et homme fort de l'Arabie saoudite, s'était "rendu compte qu'il était allé trop loin" et que l'opération aboutissait "à un regain de popularité de (Saad) Hariri".
Un mauvais calcul qui a provoqué un rétropédalage, sous pression de Paris et de Washington.
Mais "les Saoudiens n?ont pas encore dit leur dernier mot et restent déterminés à rogner les ailes de Téhéran dans la région", prévient Karim Bitar.
- 'Prince pressé' -
Au coeur du bras de fer irano-saoudien au Liban: le Hezbollah, impliqué dans la guerre en Syrie auprès du régime Assad et accusé par Ryad d'entraîner les rebelles yéménites aux tirs balistiques -un des ces tirs a été intercepté par l'Arabie au-dessus de Ryad... le 4 novembre-.
"C?est au Yémen que les Saoudiens demandent des concessions, en exigeant que le Hezbollah retire ses conseillers militaires", selon M. Bitar.
Ryad a récemment accentué la pression, affirmant qu'il n'y aurait "pas de paix" au Liban tant que le Hezbollah conservait son arsenal.
Dans cette optique, il y a désormais une "réticence de l'Arabie saoudite à l'égard de Hariri". Ils ont "pensé qu'il serait capable de contrer le Hezbollah. C'est le contraire qui est arrivé", analyse une source diplomatique occidentale.
En "prince pressé", Mohammed ben Salmane "n'est pas un sentimentaliste", relève-t-elle.
D'après Karim Bitar, même "les plus proches alliés de l'Arabie au Liban craignent que l?intransigeance saoudienne ne coûte cher à l?économie libanaise sans pour autant affaiblir le Hezbollah".
Signe d'une volonté de protéger le Liban, la France, qui a joué le rôle du sauveur en "exfiltrant" M. Hariri de Ryad, organise vendredi une réunion de soutien au pays, en présence du chef de la diplomatie américaine Rex Tillerson.
Mais pour M. Bitar, si les "surenchères saoudiennes" se poursuivent, il est à craindre que rien ne puisse "protéger le Liban de cette montée des périls à l'échelle régionale".
AFP
Re: WELCOME TO LEBANON
Mer 3 Oct - 13:04
C’est avec un art consommé de la mise en scène que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a accusé, jeudi dernier à la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies, le Hezbollah d'avoir placé près de l'aéroport international de Beyrouth, trois « sites secrets pour transformer des projectiles inadaptés en missiles guidés ». Ces accusations, M. Netanyahu les a lancées en brandissant une carte satellite sur laquelle étaient indiqués les emplacements de ces « trois sites ». Une carte qui n’était pas sans rappeler le désormais célèbre schéma d’une bombe iranienne, que le leader israélien avait exhibé, il y a six ans, à la même tribune. Jeudi dernier, le Premier ministre israélien a d’ailleurs également accusé Téhéran d’abriter un « site de stockage atomique secret ».
Rapidement, la machine à démentis, accusations et mises en garde, s’est mise en branle.
Côté libanais, le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, y a également mis les formes pour rejeter les accusations israéliennes. « Israël tente de justifier (...) une nouvelle agression contre un pays souverain comme le Liban », a-t-il lancé, lundi, devant 73 diplomates, dont des dizaines d'ambassadeurs, après avoir rejeté les accusations de Netanyahu. M. Bassil a, ensuite, emmené une partie de ces diplomates sur les sites présumés du Hezbollah, à la lisière de la banlieue sud de Beyrouth. Les diplomates ont pu constater, sans surprise, qu'aucun missile ne pointait à l'horizon...
Au-delà des accusations et dénégations des uns et des autres, les propos de Benjamin Netanyahu interviennent dans un contexte particulier. Ils résonnent comme un écho au discours de Hassan Nasrallah, une semaine plus tôt, lors duquel le chef du Hezbollah avait affirmé que son parti détenait des missiles de précision. Ils résonnent également fort alors qu’à Washington, les législateurs américains renforcent le système de sanctions contre le parti de Dieu.
Pour vous aider à y voir un plus clair dans ce nouvel accès de fièvre dont le Liban n’avait décidément pas besoin, voici une sélection d’articles, analyses, repères et éditos publiés dans nos colonnes.
Bonne lecture.
L’Orient-Le Jour
Rapidement, la machine à démentis, accusations et mises en garde, s’est mise en branle.
Côté libanais, le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, y a également mis les formes pour rejeter les accusations israéliennes. « Israël tente de justifier (...) une nouvelle agression contre un pays souverain comme le Liban », a-t-il lancé, lundi, devant 73 diplomates, dont des dizaines d'ambassadeurs, après avoir rejeté les accusations de Netanyahu. M. Bassil a, ensuite, emmené une partie de ces diplomates sur les sites présumés du Hezbollah, à la lisière de la banlieue sud de Beyrouth. Les diplomates ont pu constater, sans surprise, qu'aucun missile ne pointait à l'horizon...
Au-delà des accusations et dénégations des uns et des autres, les propos de Benjamin Netanyahu interviennent dans un contexte particulier. Ils résonnent comme un écho au discours de Hassan Nasrallah, une semaine plus tôt, lors duquel le chef du Hezbollah avait affirmé que son parti détenait des missiles de précision. Ils résonnent également fort alors qu’à Washington, les législateurs américains renforcent le système de sanctions contre le parti de Dieu.
Pour vous aider à y voir un plus clair dans ce nouvel accès de fièvre dont le Liban n’avait décidément pas besoin, voici une sélection d’articles, analyses, repères et éditos publiés dans nos colonnes.
Bonne lecture.
L’Orient-Le Jour
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