le discours normand

Rappel du premier message :

morbleu
je suis en train de goûter, de suivre ou plutôt de subir l'homélie de ce cher manu à propos du jour le plus long !
il a fait le job, le boss, la promesse de normandie, c'est aussi la promesse de l'aube, ou même du lobe d'une oreille un peu dure, celle du bon Donald !
il parle bien le manu, qui balance des "chers Donald" à tire-larigot, on sent la franchise, ou plutôt ça pue c'te cinoche à la "mors-moi-l'noeud", faut dire qu'il aime ça, notre "entre-deux-z'eaux", qu'on s'occupe de ses bijoux de famille, ou de sa biroute, c'est selon !
apparemment (et plus si affinage-lol)
hub'

Tiens, au fait : il y a qques semaines, on aurait pu fêter une grande défaite ( il semblerait qu'on aime ça ) : celle de Diên-Biên-Phu, dont c'était le 65e anniversaire. Encore une grande réussite du Haut-Commandement et des politicards !

Des milliers de morts, environ 10 000 prisonniers dont un peu plus de 3 000 ont survécu ! Un p'tit hommage, m'sieursdames? Combien de soldats français morts pendant WW2 ? 

Il ne s'agit pas de faire l'apologie du détestable colonialisme, mais juste un p'tit rappel, une p'tite réunion avec la centaine de survivants engagés volontaires auxquels on a lavé le cerveau en leur disant qu'ils allaient se battre pour la liberté (encore ! ) contre les méchants communistes !

26 -

SylvetteB a écrit:(...)

A Frenchman weeps as German soldiers march into the French capital, Paris, on June 14, 1940, after the Allied armies had been driven back across France.

(...)

Merci Chère Sylvette de cette évocation historique en images.

La photo de "l'homme qui pleure" a fait le tour du monde, jusqu'en Chine et si elle a une très forte représentation symbolique elle n'est pas toujours présentée dans son contexte historique evéridique. Elle sert d'illustration pour montrer la détresse de la population française sidérée par par la défaite de 1940. Aussi est-elle souvent légendée de manière inexacte.

« L’homme qui pleure » s’appelle Jérôme Barzotti (1890-1976). Il a 51 ans sur la photo. A ses côtés se tient Charlotte son épouse, la dame en noir au chapeau incliné. Il est d'origine corse, et tient un commerce de tissus à Marseille rue du Tapis-Vert, ça ne s'invente pas.

Voici l'histoire véridique de cette photo :
"Septembre 1940. Voilà quatre mois que l’armistice du 22 juin 1940 a été signée en forêt de Compiègne. Le 24 octobre, Pétain ira serrer la main d’Hitler à Montoire scellant la Collaboration. Marseille est déjà une nasse qui se referme sur des milliers de réfugiés et de soldats perdus. Les hôtels sont bondés. On loue des baignoires pour dormir. Les Nazis ont ordonné la dissolution de régiments français. Le 1er septembre, vingt drapeaux de régiments dissous arrivent en gare St-Charles où un cortège silencieux accompagne les étendards repliés dans leur gaine de cuir. Les passants se découvrent à leur passage vers la Préfecture où ils rejoignent six autres drapeaux de régiments nord-africains qui « en ces heures incertaines » vont embarquer pour Alger. La cérémonie d’adieu du 15 septembre est décrite dans la presse locale comme un pur moment émotion. Une foule s’est massée en ce dimanche dès 10 heures pour voir les 35 drapeaux déployés sortir de la Préfecture, passer rue St-Férréol aux fenêtres pavoisées, descendre la Canebière pour atteindre le vieux port où six autres étendards des régiments d’Afrique du Nord sont montés dans un navire qui largue les amarres pour Alger sur l’hymne de La Marseillaise.
Le Petit Marseillais bientôt collaborationniste titre « Adieux aux drapeaux » et décrit l’ « atmosphère de douloureuse apothéose » qui « étreint les coeurs, mouille de larmes bien des yeux ». « De nombreux spectateurs éclatent en sanglots tant cette minute est chargée d’émotion. » Marseille-Matin parle de « drapeaux présentés à la vénération de la foule » où « tant d’yeux pleuraient sous l’effet d’une émotion intense ». Puis le cortège remonte la Canebière.
C’est à cet instant que la caméra de Marcel de Renzis capture « l’homme qui pleure » devant la Bourse. Le cortège se poursuit boulevard de la Madeleine (rebaptisé de la Libération), boulevard National pour finir à la caserne du Muy où les drapeaux sont conservés telles des reliques. Marcel de Renzis envoie sa pellicule au correspondant de Keystone à Vichy. Pour déjouer la censure, elle est confiée à un diplomate étranger qui une fois à Lisbonne la met dans l’avion pour New-York où elle sera largement diffusé. Elle parait dans Life Magazine du 3 mars 1941 dans la rubrique « Photo de la Semaine », puis est publiée le 30 mars 1941 en zone libre à la Une de l’hebdo « 7 Jours » avec en titre intérieur « Les drapeaux s’en vont, un Français pleure ».""
>SOURCE<

La photo parue en 1941 dans LIFE est correctement légendée : 
""A Frenchman sheds tears of patriotic grief as flags of his country's lost regiments are exiled to Africa". LIFE March 3, 1941.

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Bon, il est certain que des Parisiens pétris d'émotion assistant au défilé des troupes allemandes dans Paris ont eux aussi versé quelques larmes.

Sylvette, vous avez publié cette photo avant celle de "l'homme qui pleure" avec la légende : "A Frenchman weeps as German soldiers march into the French capital, Paris, on June 14, 1940, after the Allied armies had been driven back across France.


Cela pourrait faire croire que les soldats défilant dans Paris sont allemands, alors qu'ils sont américains ! 


Ci-dessous, défilé de la Wehrmacht...





Mais , à votre décharge, j'ai retrouvé un photomontage avec "l'homme qui pleure" (dont Eddie, avec son brio habituel, a retracé l'histoire) et le défilé des troupes allemandes .  Comme quoi, les fake-news ne sont pas new !

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Kalawasa a écrit:Tiens, au fait : il y a qques semaines, on aurait pu fêter une grande défaite ( il semblerait qu'on aime ça ) : celle de Diên-Biên-Phu, dont c'était le 65e anniversaire. Encore une grande réussite du Haut-Commandement et des politicards !

Des milliers de morts, environ 10 000 prisonniers dont un peu plus de 3 000 ont survécu ! Un p'tit hommage, m'sieursdames? Combien de soldats français morts pendant WW2 ? 

Il ne s'agit pas de faire l'apologie du détestable colonialisme, mais juste un p'tit rappel, une p'tite réunion avec la centaine de survivants engagés volontaires auxquels on a lavé le cerveau en leur disant qu'ils allaient se battre pour la liberté (encore ! ) contre les méchants communistes !

Je pense qu'en ce temps là, au sortir d'une période de 6 ans de violences inouïes, les jeunes gens, garçons et filles, épris d'action et d’aventure n'avaient pas besoin de beaucoup de lavage de cerveau pour se lancer dans l'épopée indochinoise.

Regardez le rêve qu'ils avaient en tête déjà bien avant 1940, le "mal jaune" les hantaient déjà avant l'heure. Qui a connu l'Indo, le Cambodge, le Laos, le Siam ne pourra jamais se défaire de leur attrait enchanteur.

   
 
 
 
 

 

Je ne pouvais pas laisser passer celles-là (dont la dernière fut probablement celle qui motiva le plus les gars)

 
 

Un fils du chef du Haut-Commandement y a laissé des plumes :

Lieutenant Bernard De Lattre De Tassigny, tué à l'ennemi, à Ninh Binh le 31 mai 1951.

Kalawasa a écrit:

Sylvette, vous avez publié cette photo avant celle de "l'homme qui pleure" avec la légende : "A Frenchman weeps as German soldiers march into the French capital, Paris, on June 14, 1940, after the Allied armies had been driven back across France.


Cela pourrait faire croire que les soldats défilant dans Paris sont allemands, alors qu'ils sont américains ! 


Ci-dessous, défilé de la Wehrmacht...

Et alors ? Dans les deux cas, me concernant, la famille défile 


Mab -eh oh, c'est pamafote !-