- InvitéInvité
Nouvelles du Moyen Orient
Ven 10 Nov - 18:21
Soubresauts géopolitiques : une démission qui n’est pas ce qu’elle paraît
9 novembre 2017
La démission soudaine du premier ministre Hariri a surpris, interloqué. Mais pour Robert Fisk, elle n’est pas ce qu’elle paraît.
Lorsque le jet de Saad Hariri a atterri à Riyad le soir du 3 Novembre, la première chose qu’il vit, fut un groupe de policiers saoudiens entourant l’avion. Quand ils sont montés à bord, ils ont confisqué son téléphone portable et ceux de ses gardes du corps. Voilà comment le premier ministre du Liban a été réduit au silence.
- suite:
- Ce fut un moment dramatique en phase avec le feuilleton de série B qui s’est joué en Arabie Saoudite la semaine dernière : l’arrestation de 11 princes – y compris l’immensément riche Alwaleed bin Talal – plus celle de quatre ministres et de dizaines d’autres anciens larbins du gouvernement, pour ne pas mentionner le gel de quelques 1700 comptes bancaires. La « Nuit des longs couteaux » du prince héritier Mohamed bin Salman a effectivement débuté la nuit, quelques heures seulement après l’arrivée de Hariri à Riyad. Qu’est-ce qui lui a pris, au prince héritier ?
Dit sans ménagement, il s’attaque à tous ses rivaux et, comme le craignent les Libanais, il essaie de détruire le gouvernement de Beyrouth, de chasser le gouvernement chiite du Hezbollah et de relancer une guerre civile au Liban. Cela ne marchera pas, car les Libanais – bien que moins riches – sont beaucoup plus malins que les Saoudiens. Tous les groupes politiques du pays, y compris le Hezbollah, ne demandent qu’une seule chose : le retour d’Hariri. Quant à l’Arabie saoudite, ceux qui ont dit que la révolution arabe arriverait un jour à Riyad – non pas par une minorité chiite montante, mais par une guerre au sein de la famille royale sunnite wahhabite – regardent les événements de la semaine passée avec crainte et stupéfaction.
Mais revenons à Hariri. Vendredi 3 novembre, il était à une réunion de cabinet à Beyrouth. Puis il reçut un appel lui demandant de voir le roi d’Arabie saoudite Salman. Hariri, qui, comme son père assassiné Rafiq, détient la double nationalité saoudienne et libanaise, partit aussitôt. Vous refusez rien à un roi, même si vous l’avez vu quelques jours plus tôt, comme c’était le cas pour Hariri. Et surtout quand le royaume doit 9 milliards de dollars à la société d’Hariri, Oger, car tel est l’état dans lequel se trouvent aujourd’hui les affaires dans ce que nous appelons communément « l’Arabie Saoudite fauchée ».
« Ce n’était pas lui qui parlait »
Plus extraordinaire encore allait arriver. À la grande stupéfaction de ministres libanais sous le choc, Hariri, lisant un texte écrit, annonçait samedi sur la chaîne de télévision Arabia – les lecteurs devineront eux-mêmes à quel royaume du Golfe appartient cette chaîne – qu’il démissionnait de son poste de Premier ministre du Liban. Il y avait des menaces contre sa vie, dit-il – à la grande surprise des services de sécurité de Beyrouth. le Hezbollah devait être désarmé et que partout où l’Iran intervenait au Moyen-Orient, c’était le chaos. Outre le fait que le Hezbollah ne peut pas être désarmée sans une autre guerre civile – est-ce que l’armée libanaise est censée les attaquer quand les chiites sont la plus grande minorité du pays (et que beaucoup d’entre eux sont dans l’armée) ? Hariri n’avait jamais tenu de tels propos auparavant. En d’autres termes, ce n’était pas Hariri qui les avaient écrits. Comme l’a dit cette semaine quelqu’un qui le connaît, « ce n’était pas lui qui parlait ». Autrement dit, les Saoudiens avaient ordonné au premier ministre du Liban de démissionner et de lire à haute voix les raisons de sa démission depuis Riyad.
Je dois ajouter, bien sûr, que l’épouse de M. Hariri et sa famille sont à Riyad. C’est pourquoi, même s’il retournait à Beyrouth, il laisserait des otages derrière lui. Ainsi, après une semaine de cette farce politique scandaleuse, on parle même à Beyrouth de demander au frère aîné de Saad, Hariri Bahaa, de le remplacer dans son cabinet. Mais qu’en est-il de Saad lui-même ? Ceux qui l’on appelé l’ont joint à son domicile de Riyad, mais ses réponses se limitent à quelques mots. « Il dit “je reviendrai” ou “je vais bien” et c’est tout, ce qui ne lui ressemble pas du tout », dit l’un de ses interlocuteurs qui le connaît bien. Et si Hariri revenait ? Pourrait-il avouer que sa démission lui a été imposée ? Les Soudiens prendraient-ils ce risque ?
Des mots scénarisés pour lui
Il n’a certainement pas anticipé ce qui lui est arrivé. En effet, M. Hariri avait prévu des réunions à Beyrouth le lundi suivant – avec le FMI, la Banque mondiale et une série de discussions sur l’amélioration de la qualité de l’eau – pas exactement l’action d’un homme qui a prévu de démissionner de son poste de premier ministre. Cependant, les mots qu’il a lus – scénarisés pour lui – sont entièrement en ligne avec les discours du prince héritier Mohamed bin Salman et avec le président fou des États-Unis qui parle de l’Iran avec la même colère, tout comme le secrétaire américain à la Défense.
Bien sûr, la vraie histoire est ce qui se passe en Arabie Saoudite elle-même, parce que le prince héritier a brisé à jamais le grand compromis qui existe dans le royaume : entre la famille royale et le clergé, et entre les tribus. Cela a toujours été la base sur laquelle le pays s’appuyait pour rester debout ou s’écrouler. Et Mohamed bin Salman a brisé cette base. Il est en train de liquider ses ennemis – les arrestations, inutile de le dire, sont censés faire partie d’une « lutte contre la corruption », la raison avancée par tous les dictateurs arabes pour détruire leurs adversaires politiques.
Il n’y aura pas de plaintes de Washington ou de Londres, tant leur désir d’obtenir une part du gateau de lae Saudi Aramco (un autre des projets du prince héritier) étouffera toute velléités de protestation ou d’avertissement. Et compte-tenu des commentaires flagorneurs du New York Times à propos des discours récents du prince héritier, je soupçonne que même cet organe journalistique vieillissant s’accommodera sans problème du coup d’État saoudien. Pour c’est comme ça. Il a détrôné le ministre de l’Intérieur plus tôt cette année et maintenant Mohamed bin Salman est en train de se débarrasser de la puissance financière de ses opposants.
Mais les hommes impitoyables peuvent aussi être humbles. Hariri a été autorisé à voir le roi – la raison pour laquelle il croyait se rendre à Riyad – et il a même rendu visite cette semaine au prince héritier des Émirats arabes unis, une nation alliée des Saoudiens qui allait l’empêcher de sauter sur un vol à destination de Beyrouth. Mais pourquoi diable Hariri voulait-il aller aux Émirats ? Pour prouver qu’il était encore libre de voyager alors qu’il ne peut même pas retourner dans le pays qu’il est censé gouverner ?
Le Liban va toujours de grande crise en grande crise. Mais cette fois, celle-ci est bien réelle.
=> Source : The Independent : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
- EddieCochran+
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Re: Nouvelles du Moyen Orient
Sam 11 Nov - 0:54
Il y a un côté soviétique dans la manigance séoudite...
- Shansaa2
- Messages : 413
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Re: Nouvelles du Moyen Orient
Dim 12 Nov - 11:02
Oui ca ne sent pas tres bon et rien n'est jamais simple ni clair au MO.
Je reviens plus tard a ce sujet. Bon Dimanche a tous.
Je reviens plus tard a ce sujet. Bon Dimanche a tous.
- InvitéInvité
Nouvelles du Moyen Orient
Dim 12 Nov - 18:19
Cela commence à devenir très inquiétant ...
L'arme nucléaire que possède Israël n'est pas évoqué dans l'article, mais on peut se demander si cet état n'en ferait pas usage en cas de guerre généralisé !
Même si le conflit reste conventionnel , ces conséquences sur l'économie mondiale précipiterait sans doute l'effondrement généralisé qui de toute façon doit arriver...
Les États-Unis, Israël et l’Arabie saoudite, sur le point de mettre le feu à tout le Moyen-Orient
Par Abdel Bari Atwan — 11 novembre 2017
Les derniers développements en Arabie Saoudite ne sont que le prélude à une guerre imminente qui va remodeler la région et affecter le monde entier.
- Spoiler:
Nous ne devrions pas laisser de petits détails tels que la démission de Hariri ou la détention de princes [saoudiens] et d’anciens ministres détourner notre attention des développements réels qui se déroulent en secret. Nous ne devrions pas non plus laisser ces petits détails nous détourner de la phase plus dangereuse qui suivra la « purge » du prince Mohammad bin Salman sur le front saoudien interne. De telles «purges» sont les préliminaires aux scénarios d’une guerre qui peut être la plus dangereuse de l’histoire de la région. Et nous n’exagérons nullement.
Tout ce qui se succède actuellement fait partie d’un modèle bien étudié et soigneusement planifié. C’est le prélude à une guerre sectaire, menée sous des oripeaux de « nationalisme arabe ». Et sa principale cible est la montée en force iranienne et « chiite », l’objectif étant d’écraser ses forces au Yémen, au Liban et en Irak, avec un soutien américain, régional et israélien.
L’ancienne Arabie saoudite n’est plus, et le wahhabisme est dans ses derniers sursauts, s’il n’a pas déjà été enterré dans les livres poussiéreux et les livres d’Histoire comme un moment historique passager. Le quatrième État saoudien, revêtu d’une nouvelle tenue moderne et de nouvelles alliances, émerge sous nos yeux. Et quand, lors d’un appel téléphonique avec le ministre britannique des Affaires étrangères Boris Johnson, le prince héritier saoudien Mohammad bin Salman (l’homme du moment, qui veut être le fondateur de cet état) déclare que « l’approvisionnement des factions au Yémen avec des missiles représente une attaque militaire directe qui peut constituer un acte de guerre », et quand il est approuvé et soutenu par le Pentagone et l’ambassadeur américain auprès des Nations Unies Nikki Haley, cela signifie qu’une alliance prend forme dans la région sous la direction américaine.
Pour comprendre le sérieux ou la gravité d’une crise ou d’une action politique ou militaire significative dans une région du monde, nous devons observer la fluctuation des prix de l’énergie (pétrole et gaz) et des marchés boursiers et financiers. C’est le thermomètre le plus important et le plus précis, du moins dans le monde capitaliste occidental.
Mardi, le prix du pétrole avait atteint son plus haut niveau depuis deux ans. Les marchés boursiers du Golfe continuaient de baisser sensiblement et, mardi, ils avaient perdu environ 3% de leur valeur en Arabie Saoudite en particulier. Les ventes dépassaient les achats. Et tout cela au moment où nous sommes encore à terre et où les navires de guerre n’ont toujours pas pris le large.
L’anarchie avance à marche forcée dans la région. Les Houthis ont tiré un missile extrêmement précis qui a atteint le nord de Riyad et dont les éclats sont tombés sur l’aéroport international du roi Khaled. Ils ont également déclaré qu’ils allaient frapper à nouveau profondément en Arabie saoudite et dans tous les aéroports et ports maritimes saoudiens et émiratis. Et l’expérience des trois dernières années nous a appris que les Houthis n’ont rien à perdre après trois années de guerre destructrice.
La première phase que le prince Mohammad bin Salman a lancée – celle consistant à « purger » le front intérieur et à emprisonner onze princes et des dizaines de ministres et hommes d’affaires sous la bannière de la lutte contre la corruption – s’est déroulée sans heurts et sans obstacles.
L’homme est maintenant en plein contrôle de quatre secteurs majeurs de l’État – l’économie, les médias, la sécurité et l’armée, ainsi que les deux principales institutions religieuses (une officielle – le Conseil des hauts dignitaires religieux – et une non-officielle – les clercs éveillés). De plus, il a jeté tous ses adversaires, et tous ceux qui s’opposaient publiquement à son règne, derrière les barreaux. Pour commencer, il les a emprisonnés dans un hôtel luxueux, mais personne ne peut prédire où cela pourrait éventuellement mener. En fait, nous croyons qu’il est très probable que ces détentions ne soient que la première étape et que ce qui nous attend soit bien pire, car nous faisons face à un « bulldozer » qui nivelle tout sur son passage.
Dans quelques jours ou quelques semaines, il passera à ce que nous croyons être la deuxième phase et la plus dangereuse : celle des affrontements militaires, dont les principales caractéristiques peuvent être résumées comme suit :
– D’abord, le début d’un affrontement militaire saoudien/iranien dans le contexte du siège écrasant du Yémen. L’Arabie saoudite a scellé tous les accès terrestres, aériens et maritimes yéménites sous prétexte de fermer toutes les brèches et d’empêcher les missiles iraniens de parvenir aux Houthis.
– Deuxièmement, la formation d’une nouvelle coalition, semblable à celle de l’opération « Tempête du désert » formée par le général américain Schwarzkopf en 1990, qui visait à expulser les forces irakiennes du Koweït. Les candidats pour rejoindre cette coalition en plus de l’Arabie Saoudite sont : les Émirats Arabes Unis, la Jordanie, l’Égypte, le Soudan et le Maroc. (Le roi du Maroc visite actuellement Abu-Dhabi, la capitale des Émirats arabes unis, avec des informations selon lesquelles il aurait cherché à discuter avec l’Arabie saoudite des récentes détentions, mais le message de Riyad était clair : pas d’intervention dans ce qui est passe en Arabie saoudite, comme nous l’avons appris de sources fiables).
– Troisièmement, le bombardement du Liban et la destruction de ses infrastructures sous prétexte de vouloir éradiquer le Hezbollah. Le parti libanais peut exercer des représailles en bombardant l’État d’occupation israélien avec des milliers de missiles, auquel cas la possibilité d’une intervention iranienne et syrienne pourrait être plus probable que jamais auparavant.
– Quatrièmement, l’invasion du Qatar par les forces conjointes égyptiennes, émiraties et saoudiennes, renversant son régime et se heurtant aux forces turques déployées là-bas, dont le nombre s’élève maintenant à plus de 30 000 soldats dotés d’équipements lourds. Le président Erdogan a apparemment perçu ce danger, et c’est la raison pour laquelle il a envoyé dimanche son ministre de la Défense Nurettin Canikli à Doha, voyage qui n’avait pas été programmé. Rien n’empêchera cette invasion sauf un changement soudain de la position qatari en réponse à la pression américaine.
– Cinquièmement, une contre-offensive américaine/israélienne en Syrie, reprenant les zones que les alliés des États-Unis y ont perdues, comme Alep, Homs et Deir az-Zour. Car les États-Unis n’avaleront pas facilement leur défaite devant la Russie et l’Iran. Mais toute intervention américaine/israélienne en Syrie est peu susceptible de se produire sans une collision avec la Russie. Dans ce cas, nous pouvons nous attendre à une guerre mondiale… Il faut noter que ce sont les États-Unis qui ont fait capoter la conférence de dialogue national syrien à Sotchi, à laquelle Moscou avait appelé, en demandant à l’opposition syrienne de la boycotter.
– Sixièmement, le déplacement des milices kurdes à Erbil et dans le nord de la Syrie, afin de les impliquer dans ces guerres aux côtés des États-Unis, dans une volonté de faire saigner l’Iran, la Turquie et l’Irak et les noyer dans des guerres intestines.
La feuille de route ci-dessus énumère ce que peuvent faire les États membres de la nouvelle alliance dénommée « États modérés » ou « camp de la modernité », ou « camp anti-terrorisme iranien » – nous ne savons pas lequel. Mais nous n’avons pas parlé d’autres possibilités, à savoir que cette alliance échouera à atteindre ses objectifs. Et nous n’avons pas examiné la forme que prendrait la région dans ce cas.
Le contre-scénario pourrait être celui d’une alliance irano-syrienne/turco-irakienne, avec laquelle la Russie sympathisera d’abord, même si nous ne savons pas si elle pourra en prendre la tête plus tard – puisque Moscou fait face aux développements actuels avec prudence, en gardant ses cartes derrière son dos.
Cette nouvelle alliance irano-syrienne/turco-irakienne possède de puissantes capacités en missiles et, selon les évaluations préliminaires, la plupart viseront l’Arabie saoudite, les Émirats Arabes Unis et Israël. Mais ces États disposent d’antimissiles Patriot efficaces fabriqués aux États-Unis qui peuvent leur fournir une protection partielle ou complète.
Nous avons interrogé un expert militaire à Londres et selon lui, si le Hezbollah tirait des milliers de missiles avancés sur Israël en une seule fois, et que le Hamas ferait de même depuis la bande de Gaza, cela pourrait paralyser le système Iron Dome d’Israël. Mais si le Hezbollah, qui est un partenaire junior de l’Iran, a à sa disposition 150 000 missiles, combien de missiles a le partenaire principal ? Et le système anti-missile Patriot peut-il gérer des dizaines de milliers de missiles tirés simultanément ? Et si des missiles syriens et iraniens rejoignaient leurs missiles sœurs de l’arsenal débordant du Hezbollah ?
L’expert que nous avons consulté a donné cet exemple : si six missiles Patriotont dû être tirés pour intercepter le missile Houthi Burkan H-2 qui visait l’aéroport King Khaled dans le nord de Riyadh, combien y a-t-il de Patriot dans les arsenaux saoudien et émirati ? Mais, a-t-il ajouté, les deux pays possèdent des forces aériennes puissantes composées de F-16 et de F-15 américains, ainsi que des Tornados britanniques et des Typhoons Eurofighter.
Les experts estiment que le succès de cette guerre à venir, attendue et même imminente, réside dans la destruction de l’Iran, le changement de régime au Qatar et l’éradication du Hezbollah. Son échec serait la destruction de l’Arabie saoudite, d’Israël et des Émirats arabes unis, et la partition de l’Arabie saoudite dans un certain nombre d’États.
Nous le répétons : nous ne sommes ni devins ni diseurs de bonne aventure, mais nous disons que c’est peut-être la dernière guerre, celle qui va transformer la région, ses États, ses frontières, et peut-être aussi ses peuples.
Les Arabes y survivront certainement puisque ces guerres ne pourront détruire 400 millions d’entre eux. Et les Iraniens y survivront également. Mais Israël survivra-t-il sous sa forme actuelle ?
La réponse suivra la guerre, à supposer que celle-ci éclate. Mais Dieu seul connaît la suite.
Abdel Bari Atwan | 8 novembre 2017 | Raï al-Yaoum
Abdel Bari Atwan est le rédacteur en chef du journal numérique Rai al-Yaoum.* Il est l’auteur de L’histoire secrète d’al-Qaïda, de ses mémoires, A Country of Words, et d’Al-Qaida : la nouvelle génération.
*Rai al-Yaoum Ce site panarabe a été créé à Londres en septembre 2013 par le journaliste Abdel Bari Atwan, ancien directeur du quotidien Al-Quds Al-Arabi. “L’opinion d’aujourd’hui” se veut nationaliste arabe, antisaoudien et antisioniste.
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L'arme nucléaire que possède Israël n'est pas évoqué dans l'article, mais on peut se demander si cet état n'en ferait pas usage en cas de guerre généralisé !
Même si le conflit reste conventionnel , ces conséquences sur l'économie mondiale précipiterait sans doute l'effondrement généralisé qui de toute façon doit arriver...
- InvitéInvité
Re: Nouvelles du Moyen Orient
Dim 12 Nov - 18:48
Ca veut dire qu'on n'a plus de beurre, et bientot plus de petrole ?
Mais comment je vais faire mes buches de Noel, moi ?
Mb
Mais comment je vais faire mes buches de Noel, moi ?
Mb
- InvitéInvité
Re: Nouvelles du Moyen Orient
Dim 12 Nov - 19:35
Beaucoup de monde armés et pas très raisonnable dans un espace assez réduit...Même si ils ne passent pas à l'acte les cours du pétrole vont grimper... Le prix du pétrole a un impacte sur les prix agricole ( Pour mémoire crise alimentaire 2007-2008...https://fr.wikipedia.org/wiki/Crise_alimentaire_mondiale_de_2007-2008) ... L'économie mondialisée à l’extrême est sur la corde raide ...c'est la maillon faible qui lache le premier et entraine tous le monde dans la chute : en 2007-2008 ce faut les subprimes ( [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ) .
Les liens entre pétrole crise alimentaire crise financière sont de plus en plus visibles ... Cela pourrait être l'effondrement systémique annoncé , ou peut-être ce sera la prochaine fois ...Mais pas mal d’ingrédients sont présent pour ...
Les liens entre pétrole crise alimentaire crise financière sont de plus en plus visibles ... Cela pourrait être l'effondrement systémique annoncé , ou peut-être ce sera la prochaine fois ...Mais pas mal d’ingrédients sont présent pour ...
- EddieCochran+
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Re: Nouvelles du Moyen Orient
Lun 13 Nov - 0:58
3 -
Bof, ça fait plusieurs décennies que le sieur qui Barie@vannes nous débite des monstruosités, bien planqué derrière son passeport britannique.
C'est un va-t-en-guerre congénital qui jubile dans son for intérieur si seulement une guerre pouvait éclater et emporter Israël. C'est lié à son histoire personnelle et à celle de sa famille.
Mais bon, né en 1950, sa séniorité devrait le rendre plus sage, mais au contraire, il s'aigrit davantage, comme un vin tournant vinaigre.
Un simple exemple de sa haine anti israélienne est donné dans le Wiki anglais :
"Abdel Bari Atman
In an interview which aired on the Lebanese Al Mayadeen TV channel on January 31, 2015 (as translated by MEMRI), Atwan stated that "Jihad must be directed, first and foremost, against the Israeli enemy...All our guns must be turned toward that enemy, regardless of our differences, because this is the only thing that unites us". Atwan also declared that "Arabs who do not think that Israel is an enemy are neither Arabs nor Muslims"""
Alors, Cher Younes Terre, qu'en pense le mahométan converti qui sommeille en vous ?
Younes Terre a écrit:Cela commence à devenir très inquiétant ...
Les États-Unis, Israël et l’Arabie saoudite, sur le point de mettre le feu à tout le Moyen-Orient
Par Abdel Bari Atwan — 11 novembre 2017
(...).
Bof, ça fait plusieurs décennies que le sieur qui Barie@vannes nous débite des monstruosités, bien planqué derrière son passeport britannique.
C'est un va-t-en-guerre congénital qui jubile dans son for intérieur si seulement une guerre pouvait éclater et emporter Israël. C'est lié à son histoire personnelle et à celle de sa famille.
Mais bon, né en 1950, sa séniorité devrait le rendre plus sage, mais au contraire, il s'aigrit davantage, comme un vin tournant vinaigre.
Un simple exemple de sa haine anti israélienne est donné dans le Wiki anglais :
"Abdel Bari Atman
In an interview which aired on the Lebanese Al Mayadeen TV channel on January 31, 2015 (as translated by MEMRI), Atwan stated that "Jihad must be directed, first and foremost, against the Israeli enemy...All our guns must be turned toward that enemy, regardless of our differences, because this is the only thing that unites us". Atwan also declared that "Arabs who do not think that Israel is an enemy are neither Arabs nor Muslims"""
Alors, Cher Younes Terre, qu'en pense le mahométan converti qui sommeille en vous ?
- InvitéInvité
Re: Nouvelles du Moyen Orient
Mar 14 Nov - 20:34
J'ai ouvert deux fois le même sujet ; serait-il possible de les fusionner ?
Re: Nouvelles du Moyen Orient
Mer 15 Nov - 1:04
Ohé matelot du cyber espace-temps, la fusion est faite !
- Shansaa2
- Messages : 413
Date d'inscription : 02/11/2017
Re: Nouvelles du Moyen Orient
Mer 15 Nov - 19:30
J'admire en general, la connaissance de Fisk sur le Moyen Orient mais il me semble qu'il zappe quelque chose d'important.
Rien en Arabie ne peut etre fait sans l'aval des clericaux. Le jeune prince veut certainement moderniser le pays, (pres des 3/4 de la population est compose de moins de 30 ans qui voyagent, font leurs etudes a l'etranger et adoptent des idees et un mode de vie "a l'occidentale" meme s'il gardent une trame de leur culture d'origine) et le ramener a l'epoque d'avant la Sahwa (l'eveil du salafisme et du rigorisme religieux) de la fin des annees 70 (1979 date de la revolution Iranienne et donc lutte d'influence entre les tendances sunnites et chiites) et le radicalisme religieux qui en a decoule.
L'influence des oulemas qui sont a la base du maintien au pouvoir de la famille Saoud est tres importante. Depuis plus de 200 ans, l'accord entre les deux parties etablit que le "politique" revient aux Saoud et le religieux, l'Islam des origines, revient aux clericaux. Y a t'il un echange : liberalisation du pays contre actions contre l'Iran? Pour ma part, je pense que oui.
La reconquete des villes syriennes par l'armee gouvernementale soutenue par la Russie et notemment celle de Deir El Zor completement reprise en Septembre dernier ne plait pas trop a L'Arabie, Koweit etc...L'armee de Assad en re-controlant les zones de l'Est du pays, libere des zones riches en petrole et, surtout, se rapproche de l'Irak creant un tunnel chiite qui n'est pas du gout de l'Arabie ni surtout Israel et Washington selon les propos d'un diplomate Europeen en poste au Liban. Ce que me confirmait ce matin, un ami bien place a Beyrouth.
Le Hezbollah forme des milices en Irak et au Yemen, insupportable pour le regime Saoudien, d'autant plus que Bachar, copain de l'organisation, a repris l'avantage grace aux interventions Russes ET Iraniennes. Tres, tres indigeste pour le royaume Whabbite.
Hariri lui, a ete “convoque” en Arabie Saoudite ou on lui reproche de ne pas etre plus dur contre le Hezbollah et de ne pas avoir condamne la politique de l’iran au MO. Difficile pour lui car le Hezbollah chiite participe au gouvernement et influe beaucoup sur la vie politique du pays, qu'il a le pouvoir de bloquer comme il l'a demontre par le passe.
Il a ete mis en demeure de prendre des mesures contre le Hezbollah disent les rumeurs au Liban, ou se voir subir le meme sort que tous ceux qui ont ete arretes pour "corruption". Hariri est Libanais et Saoudien et lui et sa famille, richissimes, sont parmi les plus grands promoteurs du royaume... C'est dire la position ou il se trouve.
Tout est toujours tres complexe et tres complique au MO!!
- EddieCochran+
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Re: Nouvelles du Moyen Orient
Mer 15 Nov - 19:44
Bel article Chère Shansaa2. Il nous entrouvre les yeux à nous autres Occidentaux imprégnés de logique euclidienne ou aristotélicienne qui veut que la chemin le plus direct entre deux points éloignés l'un de l'autre est la ligne droite. En Orient, le chemin des arabesques , s'il n'est pas le plus court, est le plus usité et le plus fréquenté, donc celui qu'il convient d'emprunter. Sociologiquement et culturellement ça a son importance.
En somme, ailleurs qu'au Ponant, qui rit vendredi, peut-être "Hariri" dimanche quand même...
En somme, ailleurs qu'au Ponant, qui rit vendredi, peut-être "Hariri" dimanche quand même...
- InvitéInvité
Re: Nouvelles du Moyen Orient
Mer 15 Nov - 20:03
Aiôn a écrit:Ohé matelot du cyber espace-temps, la fusion est faite !
Merci ( Je suis modé sur un autre forum , je sais que cela ce fait mais je patauge à chaque fois...)
- InvitéInvité
Re: Nouvelles du Moyen Orient
Mer 15 Nov - 20:22
Shansaa2 a écrit:
Rien en Arabie ne peut etre fait sans l'aval des clericaux. Le jeune prince veut certainement moderniser le pays, (pres des 3/4 de la population est compose de moins de 30 ans qui voyagent, font leurs etudes a l'etranger et adoptent des idees et un mode de vie "a l'occidentale" meme s'il gardent une trame de leur culture d'origine) et le ramener a l'epoque d'avant la Sahwa (l'eveil du salafisme et du rigorisme religieux) de la fin des annees 70 (1979 date de la revolution Iranienne et donc lutte d'influence entre les tendances sunnites et chiites) et le radicalisme religieux qui en a decoule.
De mon point de vu , le fondamentalisme wahhabite a coupé l'islam de son héritage culturel...C'est comme une branche d'un arbre qui même coupé du tronc peut encore faire quelques feuilles sans ce rendre compte qu'elle est déjà morte.
Le wahhabisme c'est une branche coupée qui se meurt ....
Je discute avec pas mal de musulmans qui connaissent l'Arabie saoudite de l’intérieur ...C'est le pays musulman qui compterai le plus grand nombre d'athées ... Le systhéme est à bout de souffle, au bord de l'effondrement
Beuveries, drogue et prostituées : le quotidien révélé d'un prince saoudien
Une enquête de la justice californienne a révélé que le prince saoudien Majed ben Abdulaziz Al-Saoud sniffait de la cocaïne et se livrait à des journées entières de beuverie entouré de prostituées et à des actes sadiques sur ses employées féminines.
Tout récemment, trois membres du personnel féminin chargées de s'occuper de la somptueuse villa que possède le prince Majed ben Abdoullah ben Abdoulaziz Al-Saoud à Beverly Hills en Californie, ont déposé une plainte contre ce dernier, révélant une vie de débauche totale. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
- EddieCochran+
- Messages : 7134
Date d'inscription : 15/10/2017
Re: Nouvelles du Moyen Orient
Mer 15 Nov - 20:37
Enfin, hum, les reportages de de RT sur des ennemis de l'allié iranien, ça craint. Surtout quand il s'agit de faire filmer des ébats par des caméras du FSB...
N'empêche que le côté ballets roses existe bien au pays du cimeterre et des dunes, j'en ai eu des récits "in vivo".
N'empêche que le côté ballets roses existe bien au pays du cimeterre et des dunes, j'en ai eu des récits "in vivo".
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