Miscellanées
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Kalawasa
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- Kalawasa
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Jeu 2 Nov - 10:30
Rappel du premier message :
C'est le topic de tout, de rien et de n'importe quoi, en hommage au livre "Les Miscellanées du Docteur Schott", livre qui avait fait un tabac ( plus de 2 000 000 d'exemplaires vendus dans le monde entier ! )
Ce livre peut être considéré comme une « collection de petits riens essentiels », pour reprendre les termes de l'auteur lui-même. « Un couteau suisse en forme de livre en quelque sorte ». Se côtoient sur une même page le nom des scores de golf, l'échelle de piquants des piments, l'impôt sur les chapeaux britannique et les longueurs de lacets. Vous y trouverez le dîner à bord du Titanic le soir du 14 avril 1912 et l'échelle de Beaufort, des ultimas verbas et devises célèbres.
Le ciel est rempli de mystère, voire de monstres ! Selon un communiqué de la Royal Astronomical Society (RAS) de Londres, publié mardi 31 octobre, une planète dite "monstre", qui en théorie ne devrait pas exister, a été découverte en orbite autour d'une étoile naine peu lumineuse, au grand étonnement des astronomes.
Une découverte qui contredit le modèle largement accepté de formation planétaire.
C'est le topic de tout, de rien et de n'importe quoi, en hommage au livre "Les Miscellanées du Docteur Schott", livre qui avait fait un tabac ( plus de 2 000 000 d'exemplaires vendus dans le monde entier ! )
Ce livre peut être considéré comme une « collection de petits riens essentiels », pour reprendre les termes de l'auteur lui-même. « Un couteau suisse en forme de livre en quelque sorte ». Se côtoient sur une même page le nom des scores de golf, l'échelle de piquants des piments, l'impôt sur les chapeaux britannique et les longueurs de lacets. Vous y trouverez le dîner à bord du Titanic le soir du 14 avril 1912 et l'échelle de Beaufort, des ultimas verbas et devises célèbres.
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Le ciel est rempli de mystère, voire de monstres ! Selon un communiqué de la Royal Astronomical Society (RAS) de Londres, publié mardi 31 octobre, une planète dite "monstre", qui en théorie ne devrait pas exister, a été découverte en orbite autour d'une étoile naine peu lumineuse, au grand étonnement des astronomes.
Une découverte qui contredit le modèle largement accepté de formation planétaire.
Une planète monstre près d'une étoile naine
Les planètes se forment à partir du nuage de poussières et de débris qui, petit à petit, s'agglomèrent pour former des planètes autour d'une nouvelle étoile. Ainsi, selon la théorie, les petites étoiles peuvent former des planètes rocheuses, "mais ne peuvent pas rassembler assez de matière pour former des planètes de la taille de Jupiter", explique le communiqué de la Royal Astronomical Society. Or le géant gazeux, fait à peu près la taille de Jupiter, la plus grosse planète du système solaire alors que son étoile ne fait que la moitié du soleil.- Kalawasa
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Re: Miscellanées
Dim 2 Sep - 11:19
Et dire que cette raclure, le symbole même de l'arriviste arrogant pourri jusqu'à l'os, nous a seriné des milliers de fois que son pays était la France !
Rectification : il avait aussi dit qu'il était éternellement lié à Israël, par sa femme, la violoniste Gravoin !
Bonne chance, Lawrence, et viva Franco y el Rey !
- Kalawasa
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Re: Miscellanées
Jeu 6 Sep - 16:20
La fin du monde...Un prof belge propose de réformer la langue française en supprimant les règles d'accord du participe passé conjugué avec l'auxiliaire avoir...
Reconnaissons qu'il n'a pas entièrement tort, car ces règles n'étaient pas comprises par 99% des gens . Cela simplifierait la vie à beaucoup de collégiens et lycéens !
Mais pensons également aux rares dont le seul titre de gloire était la maitrise de ces accords....
Reconnaissons qu'il n'a pas entièrement tort, car ces règles n'étaient pas comprises par 99% des gens . Cela simplifierait la vie à beaucoup de collégiens et lycéens !
Mais pensons également aux rares dont le seul titre de gloire était la maitrise de ces accords....
- Kalawasa
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Re: Miscellanées
Jeu 6 Sep - 23:39
Mab a écrit:Un professeur belge réforme le belge, si ça lui fait plaisir, mais le français ?
Oui, je comprends votre émotion . Nous ne maitrisons plus rien....Un complot ? Peut-être...
- Charly
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Re: Miscellanées
Ven 7 Sep - 9:49
Mab-des-bois a écrit:Kalawasa a écrit:La fin du monde...Un prof belge propose de réformer la langue française en supprimant les règles d'accord du participe passé conjugué avec l'auxiliaire avoir...
Reconnaissons qu'il n'a pas entièrement tort, car ces règles n'étaient pas comprises par 99% des gens . Cela simplifierait la vie à beaucoup de collégiens et lycéens !
Mais pensons également aux rares dont le seul titre de gloire était la maitrise de ces accords....
Attendez, que je comprenne bien...
Un professeur belge réforme le belge, si ça lui fait plaisir, mais le français ?
Parce-que je les ai entendu parler, moi les belges, et je ne suis pas sûre que ce soit du français.
Mab a écrit:Parce-que je les ai entendu parler, moi les belges, et je ne suis pas sûre que ce soit du français.
Certainement mieux compréhensible qu certains du S-O
- Kalawasa
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Re: Miscellanées
Ven 7 Sep - 11:25
C'est un plaisir immense d'écouter l'imitation de Laurent Gerra !
- Kalawasa
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Re: Miscellanées
Dim 9 Sep - 9:54
Entendu ce matin : "toute l'Europe a les yeux rivés sur la Suède où les élections pourraient révéler une forte poussée de l'extrême droite" !
Toute l'Europe ? Mais qui est au courant de ces élections ? On cherche encore à nous faire peur avec le populisme ?
Toute l'Europe ? Mais qui est au courant de ces élections ? On cherche encore à nous faire peur avec le populisme ?
- Charly
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Re: Miscellanées
Dim 9 Sep - 13:21
Français de France vs francophonie: le divorce?
Le fossé est en train de se creuser entre le français de France, jugé trop conservateur, et son "hérésie" francophone.
En France, l'initiative belge de réforme des règles d'accord du participe passé a suscité quelques remous et alimenté de nombreux débats passionnés. Arnaud Hoedt et Julien Piron, deux anciens professeurs de français, souhaiteraient en effet mettre fin à une "erreur grammaticale historique" et rendre le participe passé invariable après l'auxiliaire avoir.
En toutes circonstances. Ne plus écrire donc, "les crêpes que j'ai mangées" mais plutôt "les crêpes que j'ai mangé" et bannir ainsi cette fameuse règle de l'accord du participe passé si le complément d'objet direct est placé avant l'auxiliaire avoir. Ils en ont d'ailleurs fait un spectacle ("La Convivialité") dont le succès a largement dépassé les frontières du Royaume.
Un extrait à découvrir ci-dessus.
La FWB dément toute mesure
Bien que la Fédération Wallonie-Bruxelles ait démenti la moindre mesure en la matière, de l'autre côté de la frontière, ce progressisme radical fait grincer des dents. Au-delà de la pertinence de la démarche, Le Figaro constate que le fossé se creuse entre la France et les pays ou régions qui parlent sa langue: la Belgique, la Suisse et le Québec au premier rang.
Le débat sur la féminisation
La féminisation lexicale a en effet été encouragée dès 1979 par l'Office québécois de la langue française avant d'être suivi par le pays "originel". En 2000, la Chancellerie fédérale suisse publiait un "Guide de formulation non sexistes des textes administratifs et législatifs". Si "mairesse" et "cheffe" sont aujourd'hui deux mots féminisés parfaitement intégrés dans la province francophone canadienne, la France, elle continue à faire de la "résistance", notamment pour la féminisation de certaines fonctions.
Et ce, même au sein de l'Assemblée nationale.
Langue figée?
En effet, les Français demeurent majoritairement réfractaires à la réforme de l'orthographe (1990, le fameux "ognon", l'accent circonflexe facultatif dans "il connaît", "il apparaît", etc.) et laissent planer auprès des observateurs francophones "étrangers" l'impression que la moindre modernisation de la langue écrite est "pure hérésie", confie André Racicot, professeur à l'École de traduction et d'interprétation de l'université d'Ottawa (Canada).
Évolution de la langue française
Le français a toujours évolué. Il suffit d'analyser une fable originale de La Fontaine, et son orthographe du XVIIe siècle, pour constater que l'auteur ne l'avait pas du tout écrite sous sa forme actuelle, telle qu'elle est pourtant étudiée aujourd'hui dans les écoles.
Débats éternels
Le débat est toujours d'actualité mais les initiatives "révolutionnaires" émergent désormais de manière beaucoup plus régulières, au grand dam de l'Académie française. L'écriture inclusive et l'accord de proximité militent pour une langue plus respectueuse de l'égalité hommes-femmes et rejettent ce dogme désuet du "masculin qui l'emporte sur le féminin".
Que ces nouveaux concepts théoriques plaisent ou non au locuteur francophone, l'usage prendra tôt ou tard le dessus. Car il a toujours été la règle, au final. Ce n'est qu'une question de temps...
Le fossé est en train de se creuser entre le français de France, jugé trop conservateur, et son "hérésie" francophone.
En France, l'initiative belge de réforme des règles d'accord du participe passé a suscité quelques remous et alimenté de nombreux débats passionnés. Arnaud Hoedt et Julien Piron, deux anciens professeurs de français, souhaiteraient en effet mettre fin à une "erreur grammaticale historique" et rendre le participe passé invariable après l'auxiliaire avoir.
En toutes circonstances. Ne plus écrire donc, "les crêpes que j'ai mangées" mais plutôt "les crêpes que j'ai mangé" et bannir ainsi cette fameuse règle de l'accord du participe passé si le complément d'objet direct est placé avant l'auxiliaire avoir. Ils en ont d'ailleurs fait un spectacle ("La Convivialité") dont le succès a largement dépassé les frontières du Royaume.
Un extrait à découvrir ci-dessus.
La FWB dément toute mesure
Bien que la Fédération Wallonie-Bruxelles ait démenti la moindre mesure en la matière, de l'autre côté de la frontière, ce progressisme radical fait grincer des dents. Au-delà de la pertinence de la démarche, Le Figaro constate que le fossé se creuse entre la France et les pays ou régions qui parlent sa langue: la Belgique, la Suisse et le Québec au premier rang.
Le débat sur la féminisation
La féminisation lexicale a en effet été encouragée dès 1979 par l'Office québécois de la langue française avant d'être suivi par le pays "originel". En 2000, la Chancellerie fédérale suisse publiait un "Guide de formulation non sexistes des textes administratifs et législatifs". Si "mairesse" et "cheffe" sont aujourd'hui deux mots féminisés parfaitement intégrés dans la province francophone canadienne, la France, elle continue à faire de la "résistance", notamment pour la féminisation de certaines fonctions.
Et ce, même au sein de l'Assemblée nationale.
Langue figée?
En effet, les Français demeurent majoritairement réfractaires à la réforme de l'orthographe (1990, le fameux "ognon", l'accent circonflexe facultatif dans "il connaît", "il apparaît", etc.) et laissent planer auprès des observateurs francophones "étrangers" l'impression que la moindre modernisation de la langue écrite est "pure hérésie", confie André Racicot, professeur à l'École de traduction et d'interprétation de l'université d'Ottawa (Canada).
Évolution de la langue française
Le français a toujours évolué. Il suffit d'analyser une fable originale de La Fontaine, et son orthographe du XVIIe siècle, pour constater que l'auteur ne l'avait pas du tout écrite sous sa forme actuelle, telle qu'elle est pourtant étudiée aujourd'hui dans les écoles.
Débats éternels
Le débat est toujours d'actualité mais les initiatives "révolutionnaires" émergent désormais de manière beaucoup plus régulières, au grand dam de l'Académie française. L'écriture inclusive et l'accord de proximité militent pour une langue plus respectueuse de l'égalité hommes-femmes et rejettent ce dogme désuet du "masculin qui l'emporte sur le féminin".
Que ces nouveaux concepts théoriques plaisent ou non au locuteur francophone, l'usage prendra tôt ou tard le dessus. Car il a toujours été la règle, au final. Ce n'est qu'une question de temps...
- Rumba
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Re: Miscellanées
Dim 9 Sep - 13:52
- Charly
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Re: Miscellanées
Dim 9 Sep - 20:46
- Kalawasa
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Re: Miscellanées
Mar 11 Sep - 0:11
Il y a encore du boulot et de quoi s'arracher les cheveux pour simplifier la langue française et en comprendre les subtilités....
Simple exemple : "je ne joue pas de piano" ou "je ne joue pas du piano" ? Des heures de discussion en vue !
Simple exemple : "je ne joue pas de piano" ou "je ne joue pas du piano" ? Des heures de discussion en vue !
L'Académie nous le serine depuis belle lurette : « Jouer, suivi du nom de l'instrument avec lequel on joue [comprenez : dont on se sert], demande une préposition » (quatrième édition de son Dictionnaire, 1762). Que l'on songe à : jouer avec une raquette, jouer du couteau, jouer du bâton, etc. Quand l'instrument en question est spécialement conçu pour produire des sons, c'est la préposition de qui donne de la voix : jouer du piano, de la harpe, de toutes sortes de percussions pour « se servir (ou savoir se servir), selon les règles de l'art, d'un piano, d'une harpe, de toutes sortes de percussions ».
Seulement voilà : plus d'un usager se laisse abuser par le du de jouer du piano, croyant avoir affaire à l'article partitif (le du de manger du pain) là où il n'est question que de la contraction de la préposition de et de l'article défini le (employé ici avec une valeur générique). La confusion, quand elle ne prêterait pas à conséquence en phrase affirmative simple, est perceptible en tournure négative, dans la mesure où l'article partitif (du, de la, de l', des) − contrairement à l'article défini (le, la, l', les) − est alors remplacé tambour battant par la forme réduite de (ou d') devant un complément d’objet direct. Comparez : Il mange du pain → Il ne mange pas de pain et Il joue du piano → Il ne joue pas du piano (comme on dirait : Il ne parle pas dupiano). Force est, hélas ! de constater qu'à ce petit jeu nos écrivains ne sont pas les derniers à faire des fausses notes. Jugez-en plutôt : « Enfin, au rez-de-chaussée, il y a moi, qui ne crie point, qui ne joue pas de piano » (Colette), « Je ne joue pas de piano, pour ne pas offrir de prise à la curiosité indiscrète et ennuyée » (Romain Rolland), « Je ne joue pas de mandoline. Je joue de la guitare » (Annie Saumont) (*). Aussi la commission du Dictionnaire de l'Académie s'est-elle récemment fendue d'un avertissement, histoire de mettre tout le monde au diapason : « [On écrit :] Je joue (ne joue pas) du piano, de l’orgue, des castagnettes, de la clarinette. »
Autant pisser dans un violon ! Car enfin, il faut bien reconnaître, à la décharge de tous ceux qui s'y sont laissé prendre, que la tentation du de est d'autant plus grande que, jouer devenant transitif direct quand il signifie « exécuter un air, interpréter un morceau de musique », on dira très correctement avec l'article partitif : Il joue de la musique → Il ne joue pas de musique. J'en viens d'ailleurs à me demander si certains ne procèdent pas inconsciemment à l'ellipse de Il ne joue pas de (morceau de) piano quand ils s'aventurent à substituer deà du devant ledit nom d'instrument. On peut encore invoquer le rôle que joue vraisemblablement dans cette affaire le tour faire suivi d'un complément d'objet direct déterminé par un article partitif, qui signifie « exercer une activité de façon régulière ou durable, s'adonner à une pratique déterminée » : Il fait du piano, il fait de la musique → Il ne fait pas de piano, il ne fait pas de musique.
Vous l'aurez compris : on a beau répéter la règle à cor et à cri, on a beau sonner les cloches des contrevenants, rien n'y fait. Il se trouvera toujours des oreilles rétives (des esprits qui raisonnent comme des tambours, diront les mauvaises langues) pour refuser de jouer le jeu et continuer de réanalyser les constructions du type jouer du piano en jouer + article partitif + nom de l'instrument, sous l'influence des emplois transitifs directs de jouer (de la musique) et de faire (du piano). Flûte alors !
(*) À comparer avec : « Il est vrai qu'elle ne joue pas du violon, et qu'elle ne chante point » (Voltaire), « Et surtout qu'on ne joue pas du violon tandis que [...] » (Restif de La Bretonne), « Une fille bien élevée [qui] n'a pas de rivale au monde pour les travaux d'aiguille et ne joue pas du piano » (Théophile Gautier), « Est-ce que je ne joue pas du violon pour de l'argent ? » (Alphonse Karr), « Personne, dans les collèges, n'apprend plus à jouer du piano ni du violon » (Pierre Gaxotte), « Ici, quand je suis seule, je ne joue pas du piano » (Marguerite Duras), « Aujourd'hui encore, que je ne joue pas du piano et n'en jouerai jamais, cela me suffoque » (Jonathan Littell).
Remarque 1 : Les spécialistes ont beau connaître la musique grammaticale, ils peinent à accorder leurs violons sur la question de la fonction du nom complément. Si la plupart y voient un COI, Robert fait entendre une mélodie toute personnelle en présentant jouer dans l'acception qui nous occupe non pas comme un verbe transitif indirect, mais comme un « verbe intransitif (+ préposition) ». Aussi bien, il n'y a là rien d'étonnant, quand on sait à quel point la frontière entre complément d'objet indirect et complément circonstanciel (en l'espèce, de moyen, d'instrument ?) est ténue. Quelle que soit l'analyse envisagée, on retiendra que jouer se construit régulièrement avec la préposition de devant le nom d'un instrument de musique : Il joue de la batterie et de toutes sortes de percussions. De quel instrument joue-t-il ? La guitare dont il joue fort bien. Que veux-tu que je fasse de ton violon ? J'en joue si mal. Pour autant, l'honnêteté m'oblige à préciser, quand cela ne ferait qu'ajouter à la cacophonie, que le tour transitif direct est attesté de longue date ; c'est du moins ce que laisse entendre le Dictionnaire du moyen français, lequel consigne les deux constructions « jouer (d') (un instrument de musique) »... mais ne cite que des exemples avec la préposition : « Orpheüs jouoit de la lire / Mieus qu'homme ne le porroit dire » (Guillaume de Machaut, vers 1361), « On joua des orgues en l'église » (Olivier de La Marche, XVe siècle), etc. Il faut attendre le XVIIIesiècle, me semble-t-il, pour trouver des occurrences de jouer sans de, vraisemblablement comme calque de l'anglais to play the piano (the violin...) ou comme ellipse de jouer (la partie de) tel instrument : « L'Art de jouer le violon » (traduction de The Art of playing on the violin, titre de la méthode de Francesco Geminiani, 1751), « On joue la flûte en la tenant entre les doigts dans une position horizontale » (Nouveau Dictionnaire universel des arts et métiers, 1829), « Il compose et joue bien le violon » (lettre de Ferdinand Friedland à Hector Berlioz, 1846), « Comme il joue bien la clarinette ! C'est presque un aveugle ! » (Villiers de Lisle-Adam, avant 1889), « L'artiste qui joue la flûte » (Amédée Beaujean, 1875, dans son Abrégé du Dictionnaired'Émile Littré, là où ce dernier écrivait plus correctement : « L'artiste qui exécute la partie de la flûte traversière dans une symphonie »). Me laisse en revanche sans voix cette observation de Michel Pougeoise dans son Dictionnaire de grammaire et des difficultés grammaticales (1998) : « L'infinitif d'un verbe transitif peut avoir un C.O.D. : Sucer un bonbon. Déguster un mets. Lire un roman. Jouer du piano. » Comprenne qui pourra !
Remarque 2 : Thomas et Girodet tiennent à ce que l'on dise : sonner (du cor, de la trompe, de la trompette, du clairon), battre (du tambour, des cymbales ou le tambour, les cymbales), pincer (de la guitare, de la harpe), de préférence à jouer. Ces considérations, pourtant, étaient déjà présentées comme désuètes par Littré : « Autrefois il y avait un verbe particulier pour chaque instrument [...]. Aujourd'hui, jouer se dit de toute espèce d'instruments. »
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Alors , c'est clair maintenant ? Vous avez fait votre choix entre verbe transitif indirect ou verbe intransitif + préposition ?
- Rumba
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Re: Miscellanées
Mar 11 Sep - 6:56
bon sang de bois !! palsambleu !! il faut avouer qu'on aime se faire des noeuds au cerveau et tout ça pour dire qu'on tape ou pas sur des touches noires et blanches !
- Charly
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Re: Miscellanées
Mar 11 Sep - 7:28
Rumba a écrit: bon sang de bois !! palsambleu !! il faut avouer qu'on aime se faire des noeuds au cerveau et tout ça pour dire qu'on tape ou pas sur des touches noires et blanches !
Et bien,je vais aller chez ma kiné qui jouera de mon corps
- Rumba
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Re: Miscellanées
Mar 11 Sep - 7:38
- Charly
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Re: Miscellanées
Mar 11 Sep - 9:17
- Kalawasa
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Re: Miscellanées
Mar 11 Sep - 9:21
Mab a écrit:Je me mets au triangle.
Sage décision....Sinon, essayez éventuellement le pipeau (ou pipo ? )
- Rumba
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Re: Miscellanées
Mar 11 Sep - 9:24
- InvitéInvité
Re: Miscellanées
Mar 11 Sep - 11:10
On dit pas : jouer à le triangle ?
Il m'a semblé entendre un de mes enfants dire ça ....
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- Rumba
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Re: Miscellanées
Mar 11 Sep - 11:12
hier j'ai entendu à la télé : "on a attendu la police qu'il arrive" alors on dit et on écrit comme on veut
- InvitéInvité
Re: Miscellanées
Mar 11 Sep - 11:14
... ah non ... rectification : c'était ma femme, qui parlait d'un de mes enfants (ou des siens, on a les mêmes ...) : ".... ou je te l'étrangle"
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